Lancé au début des années 2000, le programme Argo auquel participe une trentaine de pays, sonde les océans grâce à des flotteurs plongeant jusqu’à 2000 mètres de profondeur. Aujourd’hui, c’est quelques 4 000 flotteurs qui parcourent le globe. La France qui exploite déjà 281 flotteurs va investir 21 millions d’euros d’ici à 2030 pour s’équiper de 80 nouveaux flotteurs par an. Un tel investissement est nécessaire puisque les données remontées par ces plongeurs-machines nous ont par exemple montré que 40 % de l’augmentation du niveau de la mer était dû à la dilatation thermique des océans, le reste étant lié à la fonte des glaciers et des calottes glaciaires.
C’est aussi le moyen de mesurer le réchauffement climatique grâce à des données telles que la température, la salinité de l’eau mais également la pénétration de la chaleur. En effet, les océans absorbent 90% de l’excès de chaleur dû aux activités humaines. Ces données sont donc d’une importance capitale et pointent du doigt que c’est en partie grâce à l’océan que le climat reste vivable sur terre.
Pour aller plus loin, l’Hexagone prévoit de tester avec One Argo en 2024 « Deep Arvor », un flotteur pouvant aller jusqu’à 6 000 mètres de profondeur qui nous donnerait de précieuses indications sur les abysses océaniques, encore méconnues. Une actualité à suivre !
